22 août 2007

Mémoire

Voici mon mémoire de fin d'études en format PDF.

" Comment saisir les opportunités d'Internet pour développer la distribution musicale?"

SYNTHESE

INTRODUCTION

PRESENTATION

Le marché de la musique enregistrée

LE PIRATAGE, UN PERIL POUR L'INDUSTRIE DU DISQUE

1 ETAT DES LIEUX

1.1 La contrefaçon physique

1.2 La contrefaçon numérique

1.3 L'action internationale

2 LE TELECHARGEMENT ILLEGAL

2.1 L'évolution du peer to peer

2.2 Les nouveaux modes de piratage

3 L'IMPACT DU TELECHARGEMENT ILLEGAL SUR LA VENTE PHYSIQUE

3.1 Un impact relatif

3.2 Les avantages du téléchargement illégal

3.3 Les autres causes de la crise du disque

4.1 La stratégie Marketing pour le disque

4 L'INTERVENTION DES MAJORS FACE A LA CRISE

4.2 La stratégie d'adaptation au numérique

4.3 Une politique de répression

4.4 L'intervention du législateur

LES OPPORTUNITES D'INTERNET

1 LE POIDS HISTORIQUE DES MEDIAS

1.1 La radio

1.2 La télévision

1.3 L'exception d'Internet

2 LES LEVIERS POUR LE DISQUE

2.1 Une communication de masse

2.2 La distribution "On Line"

3 LE DEVELOPPEMENT DE LA DISTRIBUTION NUMERIQUE

3.1 Le marché du numérique

3.2 Les nouveaux supports

3.3 La stratégie produit dans la musique numérique

4 LE NUMERIQUE AU SERVICE DES ARTISTES

4.1 Une baisse des coûts

4.2 Les nouveaux acteurs

4.3 La musique libre

REFLEXIONS ET RECOMMANDATIONS

1 LE MAINTIEN DU DISQUE

1.1 La valorisation par le numérique

1.2 Politique de prix, du disque au numérique

2 L'EVOLUTION DU NUMERIQUE

2.1 Le cas des DRM

2.2 Nouvelles offres de téléchargement légales

2.3 L'offre inversée

2.4 L'accompagnement culturel

3 REFLEXIONS SUR L'AVENIR DE LA MUSIQUE SUR INTERNET

3.1 Nouvelles maisons de production

3.2 Vers une musique gratuite?

CONCLUSION

ANNEXES



Avant de consulter ce fichier, n'oubliez pas qu'il est protégé par certains droits d'auteurs.
Pour consulter le fichier, Cliquez ici.

22 juil. 2007

Holidays, Celebrate !

Le blog est en vacances ! Retour début Aout !

Au programme : Enregistrement de sessions Side Project, Soirées entre amis, et une semaine de bateau quelque part en Méditerranée...
Profitez bien de vos vacances aussi !


9 juil. 2007

Solidays 2007, photos (2/2)

Suite avec...

Les très très bons Stuck In The Sound... Un groupe Parisien en forme mélangeant avec intelligence diverses influences très intéressantes! J'ai cru voir un savant mélange entre les Pixies et Bloc Party... Enfin c'est comme ça que je l'ai ressenti, leur musique est, en tous cas, très bonne ! J'espère qu'ils iront loin...













Et pour finir, FFF, toujours en forme... sous le coucher de soleil... A la fin de leur concert, les musiciens se sont tous jetés, un par un dans la foule...









See you next year !

8 juil. 2007

Solidays 2007, photos (1/2)

Muni d'un Pass 3 jours (merci Nico), je me suis rendu sur l'hippodrome de Longchamp pour jetter un oeil aux Solidays 2007. Malgré une prod très faible cette année, j'ai assisté aux quelques concerts intéressants.

No one is innocent, une très grosse claque, un son très bon pour un festival et des musiciens au top ! Kmar nous a fait un très beau slam à la fin du concert, tout en chantant (cf. photo 2).


Editors, Tom Smith et ses collègues ont illuminé la scène ! Quelle voix et quel charisme !




Kaiser Chiefs a mis le feu à la plus grosse scène des solidays. J'ai davantage apprécié la performance scènique de Ricky Wilson que la performance musicale, mais c'était un moment sympatique. Wilson viendra aussi chanter dans la fosse, et en perdra son jack micro !










3 juil. 2007

Itunes sans Universal ?


Voilà enfin une nouvelle qui en fera sourire plus d'un !
L'hégémonie grandissante et menaçante d'Apple, au travers de sa plate-forme de distribution Itunes, vient d'être boudée par Universal, la première maison de disques du monde. Le géant Universal vient, en effet, de refuser l'offre d'Itunes et a décidé de retirer l'intégralité de son catalogue de la plus grande plate-forme de distribution numérique si un accord n'était pas trouvé.
Apple, appuyé par des résultats très importants, est accusé par la majorité des acteurs du marché du disque de dicter les prix de vente, sans accepter une seule augmentation (exepté pour les musiques sans DRM d'Emi). Universal, qui de plus souhaite en vain de passer des accords ayant pour but d'obtenir une participation financière sur les résultats des ventes de l'Ipod, risque de se tourner vers d'autres acteurs de ce marché, tant au niveau des lecteurs numériques qu'au niveau des distributeurs de musique numérique.
Universal a décidé de plus de ne signer que des contrats mensuels avec la plate-forme de Steve Jobs, contre deux ans auparavant.
Il est vraisemblable qu' Itunes cède aux demandes d'Universal, car la plate-forme ne peut pas se permettre de perdre un si gros volume de vente. Il est peut-être temps que ces messieurs se mettent d'accord sur un prix de vente du fichier numérique différent selon l'ancienneté et le succès d'un morceau, ce qui ajouterait peut-être un peu d'intérêt à ces offres encore trop limitées.

Universal a adopté une stratégie très intéressante et très risquée, et cela au dépends d'une baisse de leurs ventes de musique numérique, compte tenu des résultats effectués sur Itunes. Le règne d'Apple est donc remis en cause, Universal étant l'un des derniers acteurs influents sur ce marché.

A suivre !...

27 juin 2007

Séquence émotion...

Une réalisation digne de ce nom, un grand artiste... la qualité du son et de l'image laissent à désirer, mais c'est peut-être cela qui fait de cette vidéo une véritable archive mythique... Live sur le plateau de NPA, en 95, 2 ans avant sa mort....

Era Vulgaris


Les fans de rock du monde entier attendaient cet album de pieds fermes. Queens of the Stone Age (QOTSA) fait partie d'un des derniers espoirs sur ce qui reste de la scène rock internationale. Hormis tout ce qui se fait en Angleterre (et qui se ressemble), il ne nous reste à nous mettre sous la dent que des groupes dits "Prog", excellents mais invendables compte tenus de leurs morceaux de 15 minutes et de leurs concepts albums dont la trame n'est pas accessible au large public rock international. En France, rien de nouveau, cela fait longtemps qu’on a oublié ce que le rock voulait dire, les masses populaires ayant délaissé les riffs lourds pour d’autres mouvements aux messages davantages explicites tels que le rap ou le slam.

C'est donc avec beaucoup d'intérêt que les amateurs de rocks de tous horizons ont guetté l'arrivée du nouvel album de QOTSA, groupe bien connu pour produire une musique qui sent bon le cactus et les longues dunes de sables dorées.

Le mouvement « stoner » trouve dans ce nouvel opus une évolution intéressante. Josh Homme, leader du groupe, avait annoncé un album sombre et électrique, ce qui est pour le coup tout à fait réussi.

Ce nouvel album est en effet une petite bombe à ne pas placer entre toutes les paires d’oreilles, car il risque d’effrayer plus d’un fan de James Blunt. Le groupe souhaitait évoluer vers une musique encore plus pesante, mélangeant ambiances électriques et riffs ravageurs. Troy Van Leeuwen ajoute sa patte et son caractère pour électrifier au mieux ces nouveaux morceaux, alors que Joey Castillo rythme le tout, avec la puissance et l’energie qu’on lui connaît.

Josh Homme a fait appel à Julian Casablancas, chanteur de The Strokes pour l’accompagner sur le très bon et très efficace « Sick Sick Sick », et à l’inégalable Mark Lanegan, contributeur chronique du groupe sur le très troublant « River in the road ».

L’album dans son ensemble est donc très bon, il faut l’écouter, le réécouter, l’apprécier, le déguster, sans fin ! Notons, enfin la présence du titre « Make it wit Chu », déjà joué lors des « Desert Sessions », qui apporte une petite touche humoristique à cet album, et qui a tendance à pousser au crime...

Album a acheter donc les yeux fermés !

26 juin 2007

Kurt Cobain....

Kurt Cobain aurait eu 40 ans cette année... Voici un petit artwork réalisé par mes soins sur photoshop du leader de Nirvana, en l'imaginant toujours vivant en 2007 en couverture de Rolling Stone...




25 juin 2007

I Tunes, 3ème plus gros distributeur américain.

Lorsque l'on confond distribution physique et distribution numérique, on se rend compte qu'Itunes est, derrière Wal Mart et Best Buy, le troisième plus gros distributeur de musique aux Etats-Unis. En effet, avec 9.8% du marché, Itunes devance Amazon. La plateforme d'Apple vend beaucoup de titres à l'unité, il a donc été question de regrouper ces titres en paquets de 12, afin de comparer ces chiffres en nombre d'albums vendus.
La crise ne s'arrête pas chez les distributeurs physiques... le disque chute, et cela va avoir pour conséquence une réduction des rayons de disques, cela impliquant alors une chute de l'offre. On peut imaginer qu'à l'avenir, seuls les gros vendeurs d'albums seront disponibles dans les rayons des distributeurs, cela ayant pour effet de rendre plus de la moitié des nouveautées inaccessibles en magasin.

Tout cela s'effectuera en parallèle d'une augmentation de l'offre numérique, avec la croissance du nombre de titres disponibles dans les catalogues numériques. L'appel du numérique n'a d'ailleurs pas laissé Amazon insensible. Une nouvelle concurrence va s'instaurer dans quelques temps, et il sera intéressant d'étudier les stratégies des plates-formes numériques. Peut-on imaginer qu'Itunes garde longtemps de l'avance sur ses concurrents? La position de l'Ipod n'est elle pas trop importante pour imaginer une concurrence saine sur le marché? Faut-il proposer de nouvelles lois pour permettre aux internautes de dissocier Itunes et Ipod?

19 juin 2007

DD externes : jusqu'à 20€ de taxe...


Ce sujet fait régulièrement l'actualité depuis le début de l'année 2007.
Pour combler les pertes de l'industrie du disque, de nouvelles taxes vont toucher les disques durs externes.
Cette taxe semble injuste car on ne finit plus d'expliquer que l'influence du téléchargement illégal reste relative car les méfaits du P2P n'ont pas été mathématiquement prouvés, ni nuancés par l'ensemble des opportunités qu'offre le P2P.
Les amateurs de photos, les apprentis réalisateurs de films personnels, ou les amateurs de composition musicale devront donc payer une taxe, même si ils ne téléchargent pas un seul titre de musique illégalement.
Cette taxe est donc injuste et ne fait que repousser, encore une fois le problème.

La taxe doit cependant être nuancée, car les prix ont fortement chuté sur le marché. En effet, pour le même prix on peut désormais acquérir un disque dur externe d'une capacité deux fois supérieure à la même période il y a un an.
Le montant de la taxe s'élèvera jusqu'à 20 € pour un disque dur d'un TO (1000 GO). La solution sera peut-être d'acheter disque dur et boitier ventilé séparement, ou bien d'aller faire ses courses dans les pays limitrophes. Pour plus de précisions, visitez la page de PC INPACT à cette occasion.

13 juin 2007

Julien, nouvelle star


And the winner is... Julien.

Voici donc la concrétisation d'une saison, pour une fois, intéressante. La qualité de la musique et l'ouverture d'esprit des télespectateurs (donc des votants) s'exprime mieux sur M6 que sur TF1, on peut espérer voir là le début d'une série d'émissions intéressantes. Julien mélange les styles, effraye et fait peur la majorité des gens, mais les résultats sont là. Son album sera, si il garde une ligne de conduite logique, peut-être très bon. Dig Up Elvis à la Fnac ? La réponse bientôt.

Les vidéos de julien sont disponibles bien entendu sur de nombreux sites.

5 juin 2007

Sans DRM mais pas sans informations...

Selon un article du Monde, on apprend que les fichiers vendus par la plate-forme d'Apple sans DRM ont la particularité d'être agrémentés d'un petit module comprenant quelques informations "utiles" sur les acheteurs des fichiers originaux.

Il faut peut-être voir ici une manière pour les maisons de disques de retrouver les internautes un peu trop altruistes, allant jusqu'à mettre sur les réseaux P2P, les fichiers qu'ils auraient acheté légalement.

Heureusement, une parade existe, et il ne s'écoulera pas beaucoup de temps avant que les internautes puissent ôter, eux mêmes, ces informations. Une autre méthode sera donc utilisée par la suite, on peut même imaginer un code dans lequel ces informations seraient recensées.

31 mai 2007

Itunes sans DRM pour EMI

L'annonce avait fait grand bruit, puisque tous les internautes mélomanes attendent depuis longtemps que les acteurs du marché du disque fassent enfin évoluer les offres numériques en supprimant les DRM.

Le mouvement ne fait pas légion, puisque l'on parle encore de gros sous, et que le fait de distribuer de la musique sans DRM n'est pas donné à ceux qui ne peuvent pas y mettre le prix.
Chacun y trouvera donc son intérêt, force est de constater que, même si la concurrence n'est pas très loyale dans ce cas, les adeptes du téléchargement légal pourront (enfin) mettre à jour leur discothèque EMI, sous réserve du paiement de 30 cents par fichier, en transformant cette dernière d'un caractère protégé à un caractère libre. Les autres, ne possédant pas la musique "DRMisée" d'EMI, auront le choix entre, pour les plus riches un beau fichier sans protections, et pour les moins riches, l'éternel fichier protégé, puisque moins cher que le premier.

Découvrez
les précisions concernant cette nouvelle version d'Itunes qui en attirera plus d'un, encore faut-il, ne l'oubliez pas, posséder un Ipod !

21 mai 2007

Emi, enfin racheté...


Au grand damn de Warner, Emi vient d'être racheté par un fonds d'investissement à la hauteur de 3.6 milliards d'Euros.
Guy Hands, nouvel acquéreur souhaite miser sur le numérique pour faire d'Emi le leader sur le marché de la production musicale.

Pour voir l'article du Monde
cliquez ici.

Mises à jour...

Chers lecteurs,

Comme vous avez pu le remarquer, les mises à jour sont espacées en ce moment. Je suis dans une période très chargée en travail pour la fin de mes études, et je suis également en pleine rédaction de mon mémoire, ce qui ralentis le temps que je peux consacrer à Internet.

Je vais rencontrer prochainement Borey Sok, et je mettrais en ligne notre Interview et je parlerais également de son livre musique 2.0.

Les mises à jour seront plus fréquentes aux alentours de mi-juin.

François

14 mai 2007

Rencontre avec Gregory Dausse.


Tout le monde connaît de près ou de loin " George V Records ". Ce label a vu le jour en 2000 et imprègne d'une ambiance bien spécifique les soirées lounge, de plus en plus à la mode. Personne ne sera passé à côté de la série des Buddha Bar, une référence en terme de musique thématique de qualité. Distribué par Wagram en France, les productions de " George V Records " connaissent un franc succès à travers le monde. Spécialiste des productions clé en main, le label propose aussi de réaliser des disques pour des événements, ou pour d'autres chaînes ou marques connues telles que le Barfly, le Bario Latino, le Barlloti, Cartier, Nicolas Feuillatte, Playboy, parmis beaucoup d'autres.


J'ai essayé de m'intéresser à la stratégie de ce label, qui grâce à son positionnement, arrive encore à proposer régulièrement de nouveaux titres aux mélomanes (6 à 7 par an), en précisant que certains opus ont beaucoup de succès tel que le disque "Buddha Bar III", vendu à près de 600 000 exemplaires. On précisera également, que certains talents sont propulsés par l'intermédiaire de ces productions tels que Gothan Project ou Pink Martini.

Gregory Dausse, le responsable de la communication de "George V Records" m'a donc consacré une heure pour répondre à quelques questions :

Comment organisez-vous votre communication ? Quels sont les supports que vous utilisez ?

Nous favorisons les partenariats presse, les jeux concours, certains sites Internet, radios, sans oubliez la PLV chez les distributeurs, avec des opérations de grande ampleur chez Virgin Megastore par exemple, mais aussi dans nos bars et restaurants où nos disques sont vendus. D'autres partenariats sur Direct 8, et dans la presse spécialisée sont organisés, sans oublier les gratuits et "Open Mags". Nous ne disposons pas de grands moyens pour communiquer, mais les buzz que l'on met en place ont des retombées positives. Malheureusement, l'organisation d'événements pour les sorties d'albums tels que Buddha Bar se font de plus en plus rares, la loi des séries n'attirant plus beaucoup les journalistes (La série en est actuellement au 9eme opus).

Quelle est votre stratégie "On Line"?

Nous sortons une compilation disponible uniquement sur le web, qui est proposée sour le nom de "USB" ( Universal Sound of Buddha Bar) composé de certains des meilleurs titres de la série "Buddha Bar".
Une grande partie de nos titres sont présents sur les plates-formes de téléchargement légales, mais il n'est pas possible pour nous de tout proposer sur le web. Nous signons nos droits pour 5 ans reconductibles, et certains artistes ne souhaitent pas encore être disponibles sur Internet, donc nous ne pouvons pas proposer l'intégralité des disques en téléchargement.
Cela fait peu de temps que nous sommes distribués sur le web sur des plates-formes telles que Virgin Mega, Itunes, ou Fnac Music, il est difficile encore d'en tirer des conclusions, mais pour le moment, les résultats ne sont pas significatifs, il faut attendre.

A quel point souffrez-vous de la chute de la vente de disques?

Le marché chute certes, mais nous souffrons moins que certains autres labels car notre positionnement est très spécifique. Plus de 60% de nos ventes sont effectuées à l'international, nous sommes distribués par des acteurs de référence tels que Ryko aux Etats-Unis et Sony en Amérique du Sud.
Nous avons décidé de nous positionner sur le marché des beaux produits, un disque de "Buddha Bar" sera vendu plus de 30 €, car nous apportons beaucoup de soin à la qualité de nos produits, tant musicalement que picturalement, en proposant des pochettes qui sortent du commun. Les amateurs de la série "Buddha Bar" sont séduits par la qualité de nos produits, et possèdent souvent une grande partie de la série.

Comment comptez-vous adapter votre stratégie pour limiter la mutation du marché?

Il est évident que notre présence sur Internet est importante, en développant nos offres de compilations inédites, nous pourrons séduire un public plus large. Nous devons aussi arriver à convaincre tous les artistes de proposer leurs morceaux sur Internet.
Etre sur Internet pourra nous permettre de toucher les mélomanes n'ayant pas spécialement l'intention d'acheter à un prix trop élevé, ou n'ayant que peu d'intérêt pour l'aspect qualitatif du disque. Nous réfléchissons aussi à la mise en place de goodies, permettant aux amateurs de télécharger des vidéos, afin d'être plus présents et actifs sur la toile.

Comment voyez-vous le marché de la musique à court et moyen terme? Peut-on imaginer une disparition du disque?

Je pense qu'Internet va se développer bien évidemment, mais davantage sur les mobiles. Je pense que le mobile est l'avenir d'Internet, les individus auront besoin de pouvoir se connecter partout, à toute heure, et cela va aussi dans la logique de la miniaturisation des technologies. En ce qui concerne le disque, le support est bien et il plaît. Malgré la chute des ventes de disques, le marché finira par se stabiliser à terme, les maisons de disques arrêteront peut-être de perdre de l'argent en aménageant leurs stratégies en fonction des nouveaux besoins des consommateurs. Avec le temps le disque disparaitra peut-être ou se rarifiera, mais son successeur devra plaire à tous, je me souviens encore du mini-disc qui n'a pas réussi à convaincre. Le successeur du disque sera peut-être une sorte de clé-USB, on peut tout imaginer, il faut tout imaginer!
Quoi qu'il en soit, le meilleur moyen de garder le cd en vie le plus longtemps possible, est bel et bien de soigner sa présentation, de donner envie de l'acheter, plutôt que ne posséder la musique que sur des fichiers virtuels.

En ce qui concerne la musique en ligne, quelles sont vos idées pour donner l'envie aux internautes de télécharger légalement les fichiers musicaux?

J'y reviens encore, j'insiste sur l'importance du mobile, qui va prendre de plus en plus de place à mon sens. Il faut donner un sens à cette musique et la proposer sous des fichiers de bonne qualité et sans DRM. Il faudra peut-être revoir la politique de prix, et proposer de la musique inédite.

Merci de m'avoir consacré du temps, et bon courage pour la suite!

8 mai 2007

Steve Jobs secoue le pommier

C'est officiel. Le patron d'Apple qui déclare n'être rémunéré qu'à la hauteur d'un seul euro symbolique par an, est en fait le chef d'entreprise le mieux payé des Etats-Unis.

Entre les ordinateurs, les Ipod et le succès d'Itunes, Steve Jobs peut se vanter d'avoir touché 646 millions de Dollars l'année dernière.
D'allure simple et décontractée, souvent habillé en jeans / baskets, même dans les plus importants rendez-vous, le défenseur de la musique sans DRM touche suffisement en une année pour faire vivre plusieurs dixaines de générations derrière lui.

Loin devant Terry Semel, le PDG de Yahoo, qui a touché 174 millions de dollars l'année dernière, Steve Jobs profite bien de la vertueuse vague technologique.

Personne ne s'en fait pour la santé financière d'Apple, étant donné le succès de ses produits. Le débat fait rage en France, mais la culture américaine est bien différente de la notre. Là bas, l'étalage de la fortune, des biens et salaires fait légion, alors qu'en France le sujet est un peu tabou.

Il est évident que ces salaires mirobolants pourraient être usés pour de meilleures causes (pourquoi, par exemple, apple ne produirait pas ses propres artistes pour les distribuer sur Itunes?), mais n'enlevons pas le pain de la bouche à Steve Jobs, qui sera, vous le conviendrez, plus adpete du croquage de pomme !

4 mai 2007

Privés de Pandora


C'est désormais officiel; Il est très difficile pour les français d'accéder au site web Pandora. Pour des problèmes de droits et de licences, seuls les mélonanes anglais, américains et canadiens peuvent profiter de ce service. Rappellons que Pandora avait créé une sorte de mini-révolution, car le site, par des procédés techniques, propose aux internautes d'écouter des chansons qui s'approchent de leurs goûts musicaux.

A mon sens, ce système est très proche de la formule idéale qui sauvera le marché de la musique. Le fait de proposer, de faire écouter, de mettre en avant certains groupes est très bien fait sur ce site, et pour une fois, on a moins l'impression d'être soumis à un matraquage publicitaire. J'ai d'ailleurs moi même découvert pas mal de groupes dont j'ai acheté les disques, mais le problème des droits d'auteurs n'est pas compatible avec ce système dans notre pays. Encore un gâchis, surtout que l'on ne sait pas vraiment quels efforts ont été faits de part et d'autre.

J'espère qu'une solution sera trouvée, car je trouve ce concept très novateur et utile. De plus, je trouve scandaleux que l'on prive une partie du monde d'accéder aux fonctionnalités d'Internet, alors que cela a toujours été un média un peu plus libre que la télévision... Malheureusement, le Web 2.0 est une histoire de droits et de gros sous.

Pour finir, on ne doit pas oublier que la dernière façon légale et gratuite de découvrir des groupes reste d'écouter les 25 secondes de samples de chansons sur les sites des distributeurs, ou de nous gaver des, souvent trop orientées, émissions musicales à la télévision... C'est limité...

1 mai 2007

Warner, Snocap et Myspace


Warner propose son catalogue musical sur Myspace par l'intermédiaire de la plate-forme Snocap. Bonne nouvelle, même si les fichiers, vendus 1$ l'unité sont protégés par un DRM.

Myspace évolue donc d'une plate-forme de communication à une plate-forme de distribution, ce qui est une bonne nouvelle pour les artistes moins connus.

29 avr. 2007

Premiers résultats pour Jamendo


Les chiffres ne sont pas faramineux mais Jamendo a commencé sa campagne de rémunération des artistes. Ces derniers recoivent une partie des recettes publicitaires du site en fonction du nombre de fois qu'ils sont écoutés.


Il n'y a pas de quoi fouetter un chat, 40 euros étant la somme la plus élevée distribuée aux plus écoutés, mais c'est un bon début.
On espère une croissance exponentielle des revenus publicitaires du site afin que les primes reversées aux artistes soient plus importantes.


L'autre possibilité de rémunération est le don par les internautes qui prend aussi de l'ampleur, mais cela reste pour l'instant insufisant pour espérer vivre de la musique libre.

26 avr. 2007

Le succès du numérique ? Enfin ?

Les chiffres parlent d'eux-même.
Il faudra encore attendre ceux de la concurrence pour pouvoir en tirer des conclusions.
En effet, le chiffre d'affaires d'Itunes est en progression de 35% en comparaison à l'année 2006. Politique commerciale et publicitaire d'Apple ? Abandon des DRM ? Il serait intéressant en effet de se pencher sur ce phénomène, sans oublier d'établir des conclusions en attendant l'avenir...

Découvrez l'article de Ratiatum.

22 avr. 2007

Un Avril progressif !

Je me suis décidé, enfin, à parler un peu de musique sur ce blog... Je ne parlerai pas ici de toutes les sorties du mois, mais seulement de celles qui m'intéressent. En ce mois d'Avril, je me suis précipité pour acquérir les nouveaux albums de deux groupes de rock progressif que j'affectionne particulièrement ; Marillion et Porcupine Tree. Je ne ferais pas de description poussée ici, je donnerais juste mon avis et mes premières impressions, car on peut parfois mettre plusieurs mois pour apprécier véritablement un album.


"Somewhere Else" est le nom du 14ème album de Marillion. Le groupe Anglais ancré dans un style plus plannant qu'à ses débuts, sait avec perfection mélanger des sonorités rock et électroniques. Marillion évolue donc dans un registe calme, rythmé par l'excellent Ian Mosley à la batterie et Pete Trewavas à la basse, que l'on retrouve dans d'autres projets tels que Transatlantic ou Kino. Les ambiances proposées par Marc Kelly et mises en valeur par la très belle voix de Steve Hogarth laissent place à de très bons solos de guitare de Steve Rothery. J'ai toujours été sensible à la musique de Marillion, que ça soit celle de la première période avec Fish au chant, le meilleur exemple étant l'excellent album "Misplaced Childhood". Marillion a su se reconstruire après le départ de Fish, en faisant évoluer un style très pop/rock prog, vers des morceaux plus ambiants à mi chemin entre le rock prog et l'électro, le meilleur exemple étant "Brave", un album significatif de leur nouveau style. L'album que je considère comme étant le plus réussi est "Marbles" qui est magnifique du début à la fin et très prenant sur scène. "Somewhere Else" m'a pourtant un peu déçu. Malgré plusieurs écoutes, je ne retrouve pas l'atmosphère de "Marbles". Cet album n'est pas mauvais, mais je trouve dommage qu'ils n'aient pas évolué dans la lignée de "Marbles". L'avant dernière chanson de l'album "The last century for man" est pour moi la seule véritable réussite de l'album. Petite déception donc, je ne pense pas aller les voir sur scène cette année, l'augmentation du prix des billets me confortant dans mon choix.


C'est avec Porcupine Tree que j'ai été comblé ! Ce groupe Anglais mené par Steven Wilson et comptant parmis ses rangs l'impressionnant Gavin Harrison derrière les fûts, a sorti son nouvel album "Fear of a blank planet". Dans la lignée de l'excellentissime "Dead Wing", le groupe passe d'une période très ambiancée électro a du métal progressif très travaillé et très agréable à l'écoute. Sur "Deadwing", Steven Wilson avait fait appel à Mickael Ackerfeldt du groupe Opeth, pour les coeurs et la seconde guitare. On ressent alors l'influence mutuelle de ces deux génies, sur le style de leur groupe respectif. Même si on pouvait reprocher à Steven Wilson d'avoir fait trop de morceaux basés sur le chant dans l'album "Deadwing", on ne pouvait pas passer à côté de l'excellent morceau "Arriving somewhere but not here". Dans ce nouvel album, on a le droit à une ambiance très métal, avec des morceaux très travaillés et moins basés sur le chant. J'avais très peur qu'ils retombent dans le style plus calme dans lequel ils évoluaient il y a quelques années, mais c'est pour ma grande joie qu'ils ont réussit à creuser un peu plus dans le style "Metal", ça promet de très belles choses à l'avenir!

J'irais les voir le 03 Juillet à la Cigale, car c'est un très bon groupe sur scène, et les premières parties sont habituellement de grande qualité, j'ai pu y voir le groupe "Anathema" l'année dernière avec le cover de "Confortably numb" à tomber par terre...

18 avr. 2007

La musique en Chine, seconde partie.


Français expatrié à Shanghai, Sebastien Boulay dit "Bilou" travaille dans le domaine de la recherche Geologique dans une grande université de Shanghai. Musicien et blogger assidu, il m'a fait part de sa vision de la musique dans l'Empire du Milieu.

- Comment est perçue la musique par les Chinois ?

Les Chinois vivent avec la musique, ça fait partie de leur mode de vie. Nombreux sont ceux qui sur leur vélo, tout en pédalant, chantent à tue tête. Tous les chinois que j'ai connu en France passent leur temps à siffloter des airs du matin au soir. Enervant pour leurs collègues mais finalement assez sympathique si on voit ça comme une joie de vivre et un besoin de s'exprimer. Tous les week-ends, dans les parcs, des atroupements se forment un peu partout autour de quelques instruments et d'un petit ampli pour le chant. Là, chacun leur tour, ils (généralement des gens d'un certain âge) viennent chanter des airs populaires. Et puis il y a l'institution "Karaoké".
Du point de vue de l'expat', la musique chinoise est beaucoup de bruit, que ce soient les instruments traditionnels (cymbales et tambours) qui me font saigner les oreilles, la musique crachée par tous les haut parleurs de magasins pour attirer le passant, la musique dans les parcs et lieux soit disant de repos où la musique vient gacher le plaisir du lieu.
"Staracademisation" du monde, la Chine n'est pas en reste. Les "pop idols" se relaient sans arrêt à la télé et créent l'hystérie chez la jeunesse. J'ai récupéré pas mal de MP3 sur le serveur de mon laboratoire et voulant faire le tri, je les ai écouté un par un. J'ai cru que c'était tout le temp les mêmes chansons. Les paroles, je ne comprends pas tout mais compte tenu du nombre de "wo ai ni"(je t'aime), "I love you" ou autre "baby don't go", cela me semble être assez restreint point de vue littéraire. Pour les structures des morceaux, c'est du 100% identique aussi. Une introduction douce piano/guitare, quelques notes puis le chant, plaintif, larmoyant, on sent qu'il ou elle souffre terriblement de l'amour qui fait souffrir les coeurs. Couplet, refrain puis un refrain plus fort avec appuyé par violons et orcherstre derrière, puis retour à une partie calme. Une c'est sympa, 50 chansons comme ça, je ne tiens pas...

- Pouvez vous nous parler des groupes chinois médiatisés ?

Globalement non, à part les S.H.E. un groupe de filles Taiwanais que l'on voit absolument partout à la télé ou sur les murs ventant dans des pubs tous les produits imaginables. Les autres, je ne les reconnais pas et puis je n'ai pas la télé et n'écoute pas la radio ici alors j'ai du mal à connaitre les groupes médiatisés.

- Les distributeurs arrivent ils à vendre des disques au pays des contrefaçons ?

Même quand on achète des CD ou DVD dans des magasins sérieux, ce sont des contrefaçons alors... Par contre, comme le phénomène de Star est énorme, ça ne m'étonnerait pas qu'ils arrivent quand même à s'en sortir. En chine, même si on ne vend qu'à une toute petite partie de la population ça représente quand même quelques millions de chinois, c'est énorme !

- Quelle place prend la musique, pour les populations, dans les régions que vous avez découvertes?

A Shanghai c'est du bruit dans la rue et des stars. Et bien sur, aussi de la musique électronique la nuit... Dans le Yunnan, j'ai plus senti une musique régionale vivante. Comme pour nos régions à nous, il y a une identité musicale régionale très présente.

- Comment vivez-vous votre musique en Chine ? Est il facile de " pratiquer " la musique pour un expat ?

Pour celui qui veut jouer à Shanghai, il n'y a presque aucun problème. La plupart des "bars Chinois" proposent des animations musicales et dans les bars d'expat', les groupes sont les bienvenus. Il y a un moment où on est en manque de musique occidentale... Que ce soit avec contrat ou pour le plaisir, comme partout, les bons groupes sont recherchés. Mais le fait d'être dans un monde à part, loin de chez nous, a changé ma façon d'écouter un groupe. En france, j'aurais été souvent très critique à l'écoute d'un groupe en live. Ici, je suis plus tolérent, on est entre "amis" alors si le groupe n'est pas très bon, je m'en fiche et l'encourage.

- Qu'est ce qui, musicalement, existe en France et vous manque en Chine ?

La chanson française! Les radios indépendantes pour se tenir au courant de l'actualité, les festivals, le rock, la connaissance musicale des chinois. Impossible (ou rare) de parler musique avec un chinois. Rares sont ceux qui connaissent les Rolling Stones ou les Beatles, de nom, alors de là à discuter musique...
- Quelles seraient vos idées pour favoriser l'implantation de la musique occidentale en Chine ?

L'implatation de la musique occidentale ne se fera pas tant qu'il n'y aura pas eu un gros changement de mentalité générale du pays, une ouverture sur le monde, un apprentissage de l'anglais par tout le monde, un retour sur soi et sur les 60 dernières années permettant de mieux comprendre l'évolution musicale du monde occidental. Il faudrait aussi permettre la diffusion de chansons plus engagées. Pour moi, la musique n'est pas que divertissante mais est aussi un moyen de toucher les gens et de faire passer des messages. Mais tout ça ne se fera pas rapidement en Chine et la seule musique occidentale qui s'implante dans ce pays est la musique électronique, les gros hits pour adolescentes (back street boys) ou les reprises avec traductions des textes (ex: O'zone, J-J goldman "comme toi" devenu "san men va", ect).
On a connu ça aussi pour le rock et la période yéyé. Afin d'implanter cette musique en france, tous les tubes étaient traduits en français. Peut-etre est-ce la solution pour la musique occidentale en chine.
Pour la chanson française, il faut que ça soit fleur bleu, romantique et tout ça. Alors on entend bcp "Helène", "Notre Dame de Paris" etc à la radion, dans les bus...

Merci beaucoup de m'avoir consacré du temps!

La musique en Chine première partie.
N'hésitez pas à visiter son blog si vous êtes avides de belles photos de la Chine!

16 avr. 2007

Like a Virgin...

Après avoir passé un accord avec la marque "Virgin", le Groupe Lagardère souhaite repabtiser sa chaîne de TV disponible sur la TNT "Europe 2 TV" en "Virgin TV". D'une pierre deux coups, ils souhaitent par ailleurs changer la célèbre station de radio en "Europe 2 Virgin Radio".
En attendant une réponse à priori positive du C.S.A, Europe 2 souhaite relancer ses deux chaînes en changeant l'enseigne, les présentant sous une marque plus jeune, plus connue et également très appréciée en France. Toujours associée à Richard Branson, son créateur qui a fait de sa personne l'axe de communication principal, Virgin jouit d'une bonne image en Europe et "Virgin Radio" marche bien en Angleterre, et même en Thailande !..


Cette stratégie verticale a été mise en cause par certaines chaînes de radios telles que Skyrock ou RTL, mais aussi par la Fnac, le concurrent principal de Virgin Megastore et de Virgin Mega.

Les concurrents parlent donc de "concurrence déloyale" plaçant Virgin à tous les niveaux de l'économie de la musique, de la production avec le Label Virgin, en passant par la distribution, la téléphonie et maintenant la diffusion de ces oeuvres.


Même si certaines enseignes craignent une sorte de "monopole", ils peuvent se rassurer en sachant que le CSA n'autorisera pas la diffusion de messages publicitaires des autres produits "Virgin", et demande que le logo des deux chaînes soient assez éloignés du logo original de Virgin, pour que cela ne prête pas à confusion. On rappellera en plus que les sociétés sont indépendantes entre elles et n'appartiennent pas toutes à Charles Branson.

15 avr. 2007

Les Beatles en numérique !

Le célèbre groupe de Liverpool était en conflit avec EMI concernant le non-versement de leurs royalties pendant plusieurs années, ce qui expliquait leur absence du catalogue numérique de la major.
Désormais, une solution semble avoir été trouvée pour réconcillier les deux parties, pour le plus grand plaisir des fans du groupe qui pourront, si ils le souhaitent, bientôt télécharger légalement les titres des Beatles!

7 avr. 2007

Impromptu...

Vacances j'oublie tout ! Plus rien à faire du tout !... ou presque !

Je pars quelques jours m'aérer un peu. Mon blog ne sera pas mis à jour avant le week-end prochain !

A bientôt donc et bonnes vacances à ceux qui partent aussi !

5 avr. 2007

Décalages...

C'est la mode depuis quelques années; la télévision torture nos tympans en nous assomant d'émissions dites de "Télé Réalité" sur le thème de la musique. Les émissions aux noms bien connus et au succès de plus en plus mitigé rythment les soirées des mélomanes français, qui puissent à volonté dans le mauvais flot artistique imposé par la télévision.

Au départ, les sociétés de production cherchaient l'humour/émotion à la sauce Jean-Pascal et Jennifer, sans se soucier de la véritable qualité artistique. Depuis, au fil des saisons, il paraît que l'artistique prend le dessus, mais je n'y croit pas. Même si Pascal Sevran explique à tout le monde qu'il est l'inventeur du genre et que les autres chaînes passent leur temps à mal copier son concept, on répondra que la chanson française périmée, déguisée d'un beau costume béret/bretelles, n'attire pas toutes les tranches d'âge.

Pour me détendre, je suis tombé par hasard, il y a quelques semaines, sur les sélections de la "Nouvelle Star". La petite chaîne qui monte a mis du temps à se trouver, en diffusant diverses émissions ayant permis aux français de pouvoir argumenter lors des débats avec d'autres mélomanes étrangers, en expliquant la chance qu'ils ont de pouvoir compter dans le patrimoine artistique Français, des groupes tels que les "L5" ou "What Four". Inspiré de la célèbre émission "Pop Idol" qui cartonne à travers le monde, M6 a réuni quatre "professionnels du métier", dont le très bon batteur Manu Katché. Année après année, l'émission propose un peu plus de qualité, mais c'est encore les téléspectateurs qui choisissent les candidats qui continueront la course à la célébrité. Même si le jury a la possibilité, en donnant son avis après chaque prestation, d'influencer les téléspectateurs, on assiste encore à des coups de gueule de Marianne James et de ses compères, accusant même, en 2004, le public d'avoir de "La merde dans les oreilles". En tous cas, il n'en faudra pas dans les yeux cette année, car même si le concept est proche de celui de la "Starac'", il est quand même plus doux, les artistes étant jugés dans le cadre d'un "radio crochet des temps modernes" sans être filmés et traumatisés quotidiennement.

Même si une victoire ou une finale dans cette émission ne promettent pas richesse inouïe et reconnaissance éternelle pour un artiste, cela permet d'accroître les chances de percer dans ce milieu difficile. Mais il serait malhonnête de qualifier cette émission de "très intéressante", puisque les montages stratégiques façon "Ile de la tentation", les séances récurrentes de bêtisier et les fausses prises de tête des membres du jury, nous rappellent très vite à l'ordre. Hormis toutes les critiques relativisant les efforts faits par M6 pour mettre des nouveaux talents en avant, et hormis la stratégie de "recherche d'audience" trop palpable à mon sens, on peut parfois apprécier, surtout que contrairement à ses concurrents, l'émission permet, pour cette fois en tous cas, de laisser les candidats chanter la chanson de leur choix.

En effet, comme tout le monde, je regarde en disant que je ne regarde pas, mais j'ai été scotché hier devant la prestation de Julien Doré. Même si, pour sa reprise de "Like a virgin" il s'est inspiré de Richard Cheese, il a eu le courage d'exécuter ce morceau décalé, au risque de faire peur au jury et de faire fuir tous les téléspectateurs armés de leur portable, attendant le moment opportun pour imaginer jouer un rôle dans le monde de la nouvelle star en envoyant un ou plusieurs textos à leur chaîne préférée.

Déjà dans un autre monde lors des premières sélections, muni de son ukulélé il fera rire le jury, et le touchera ensuite au "théâtre" avec sa reprise de la chanson "A la faveur de l'automne". Sa belle voix, son humour et son aspect décalé lui permettent de séduire l'audimat et de faire parler de lui dans la presse. Qui aurait imaginé qu'il sortirait un show à mille lieux des autres candidats? Qui aurait pensé qu'il prendrait le risque de ne pas copier ou imiter une voix entendue cent fois auparavant? J'ai beaucoup rit devant ma télé, et tout le long de la chanson, je me suis demandé comment le jury, souriant devant sa prestation, allait réagir. Alternant sur du ternaire une voix teintée "jazz", et immitant avec exagération les crooners en ponctuant les refrains d'accents plus rock, il fera sensation sans oublier de ne pas nous épargner ses grimaces et gesticulations ridicules.
Au final, tout fût positif pour lui, le jury a beaucoup rit, beaucoup aimé, et Marianne James, pense comme moi que la nouvelle star cette année, ça sera probablement lui. Enfin ça reste théorique, car je pense qu'il finira par effrayer le public par ses excentricités, les "consommateurs" préférant les voix bien formatées et bien "marketées". Je pense également qu'il se dit qu'il n'a rien à perdre, il tente le tout pour le tout mais il ne se pliera pas aux exigences de la production.

Loin de tout esprit conformiste, Julien est un musicien de qualité qui évolue dans deux groupes dont il a les noms tatoués sur le corps. L'univers est décalé et parfaitement génial, même si la musique peut surprendre, je n'aurais jamais imaginé qu'on entende parler d'un type comme lui grâce à une émission de "télé réalité". Les profils myspace de ses groupes "Dig Up Elvis" et "The Jean D'ormesson Disco Suicide" ont battu des records d'audience depuis son interprétation de la célèbre chanson de Madonna, en version Jazz. Il suffit de visiter ces profils pour comprendre l'ambiance qui règne dans l'atmosphère artistique de ce jeune homme, moi qui pensait que des groupes tels que ceux-ci n'existaient qu'outre-manche...





Borey Sok : Musique 2.0

Borey Sok, célèbre bloggeur passionné de musique et de nouvelles technologies, sort aujourd'hui son livre "Musique 2.0". Connu pour ses très bons podcasts, Borey Sok passe désormais à l'écriture.
Je vais lire ce livre pendant mes vacances et vous ferais une critique à mon retour.
Je me réjouis en tous cas que quelqu'un écrive un livre sur le sujet !

4 avr. 2007

Napster rules !


Avec 28 millions de dollars de C.A pour plus de 800 000 abonnés, Napster est le site de téléchargement musical par abonnement ayant le plus de succès, devant Rhapsody. Concurrent d'Itunes, Napster souhaite grignotter des parts de marché et séduire les clients de la plate-forme d'Apple.

Ne proposant pas la possibilité de s'abonner, Itunes devrait à l'avenir renforcer son positionnement de "téléchargement à l'unité" ou bien s'ouvrir vers des formules d'abonnement ayant beaucoup de succès.
Point positif pour Napster, les consommateurs ont la possibilité d'écouter de la musique gratuitement, à une faible qualité, ceci étant financé par la pub.

Ce système permet aux internautes de découvrir de nouveaux groupes, et de les acheter ensuite. On est encore loin d'un système permettant de mélanger Pandora et Napster, pour pouvoir proposer chaque jour un nouveau morceau aux abonnés... Cette solution serait peut-être intéressante...

3 avr. 2007

La Commission européenne s'en mêle.


La comission européenne enquête actuellement sur la façon dont la plate-forme Itunes propose son offre de musique payante. Après avoir lancé une enquête sur la stratégie Itunes/Ipod la commission s'intéresse de plus près à l'inégalité de l'offre de musique sur Internet au sein de l'Europe.

En effet, selon la Commission européenne, Itunes propose des prix variables selon les différents pays d'europe.
Un fichier musical acheté en France sur le site Itunes coûte 0.99€, soit 67 pennies, or ce même fichier est facturé 79 pennies au Royaume-Uni.
D'autres points sont mis en avant, en effet, selon sa position géographique, le consommateur n'a pas accès aux mêmes catalogues.
Tous ces détails entrent en conflit avec la notion d'équité et sont contradictoires avec l’article 81 du traité instituant la Communauté européenne.


Apple rejette plus ou moins la faute sur les Majors, mais ces petits arrangements commerciaux risquent de coûter une amende s'élevant à 10% du C.A pour les entreprises mises en cause.

Alors que ces dernières font des efforts pour sortir de la tête de l'eau, l'Europe veut les condamner. Même si il faut respecter la loi et les consommateurs, on peut imaginer qu'une telle amende serait fatale pour ces sociétés dont la santé économique est très fragile.

2 avr. 2007

EMI sans DRM.


EMI franchit un pas! La major, plus qu'en difficulté en ce moment a décidé de mettre à disposition des internautes des fichiers sans DRM sur la plate-forme Itunes, sous l'appellation "Premium".

L'ensemble du catalogue EMI devrait être disponible sans DRM d'ici le mois de mai.
Le PDG de la major, Eric Nicoli, a décidé, avec le soutien de Steve Jobs, patron d'Apple, de proposer des fichiers AAC de qualité à 256 kpbs sans protection, pour 1.29€ par titre.
Par contre, les fichiers avec DRM à 128 kpbs resteront disponibles pour la somme de 0.99€. Pour les personnes disposant déjà des fichiers protégés, ils ne devront ajouter que 30 centimes par titre pour acquérir la version sans DRM.


Il est dommage que les DRM ne soient pas totalement abandonnés, mais cette action constitue un premier pas intéressant qui profitera bien évidemment à Steve Jobs et à sa plate-forme Itunes, qui espère que les autres Majors suivront l'exemple d'EMI.

Upadate : Virgin Mega devrait également vendre les titres d'EMI sans DRM.