29 avr. 2007

Premiers résultats pour Jamendo


Les chiffres ne sont pas faramineux mais Jamendo a commencé sa campagne de rémunération des artistes. Ces derniers recoivent une partie des recettes publicitaires du site en fonction du nombre de fois qu'ils sont écoutés.


Il n'y a pas de quoi fouetter un chat, 40 euros étant la somme la plus élevée distribuée aux plus écoutés, mais c'est un bon début.
On espère une croissance exponentielle des revenus publicitaires du site afin que les primes reversées aux artistes soient plus importantes.


L'autre possibilité de rémunération est le don par les internautes qui prend aussi de l'ampleur, mais cela reste pour l'instant insufisant pour espérer vivre de la musique libre.

26 avr. 2007

Le succès du numérique ? Enfin ?

Les chiffres parlent d'eux-même.
Il faudra encore attendre ceux de la concurrence pour pouvoir en tirer des conclusions.
En effet, le chiffre d'affaires d'Itunes est en progression de 35% en comparaison à l'année 2006. Politique commerciale et publicitaire d'Apple ? Abandon des DRM ? Il serait intéressant en effet de se pencher sur ce phénomène, sans oublier d'établir des conclusions en attendant l'avenir...

Découvrez l'article de Ratiatum.

22 avr. 2007

Un Avril progressif !

Je me suis décidé, enfin, à parler un peu de musique sur ce blog... Je ne parlerai pas ici de toutes les sorties du mois, mais seulement de celles qui m'intéressent. En ce mois d'Avril, je me suis précipité pour acquérir les nouveaux albums de deux groupes de rock progressif que j'affectionne particulièrement ; Marillion et Porcupine Tree. Je ne ferais pas de description poussée ici, je donnerais juste mon avis et mes premières impressions, car on peut parfois mettre plusieurs mois pour apprécier véritablement un album.


"Somewhere Else" est le nom du 14ème album de Marillion. Le groupe Anglais ancré dans un style plus plannant qu'à ses débuts, sait avec perfection mélanger des sonorités rock et électroniques. Marillion évolue donc dans un registe calme, rythmé par l'excellent Ian Mosley à la batterie et Pete Trewavas à la basse, que l'on retrouve dans d'autres projets tels que Transatlantic ou Kino. Les ambiances proposées par Marc Kelly et mises en valeur par la très belle voix de Steve Hogarth laissent place à de très bons solos de guitare de Steve Rothery. J'ai toujours été sensible à la musique de Marillion, que ça soit celle de la première période avec Fish au chant, le meilleur exemple étant l'excellent album "Misplaced Childhood". Marillion a su se reconstruire après le départ de Fish, en faisant évoluer un style très pop/rock prog, vers des morceaux plus ambiants à mi chemin entre le rock prog et l'électro, le meilleur exemple étant "Brave", un album significatif de leur nouveau style. L'album que je considère comme étant le plus réussi est "Marbles" qui est magnifique du début à la fin et très prenant sur scène. "Somewhere Else" m'a pourtant un peu déçu. Malgré plusieurs écoutes, je ne retrouve pas l'atmosphère de "Marbles". Cet album n'est pas mauvais, mais je trouve dommage qu'ils n'aient pas évolué dans la lignée de "Marbles". L'avant dernière chanson de l'album "The last century for man" est pour moi la seule véritable réussite de l'album. Petite déception donc, je ne pense pas aller les voir sur scène cette année, l'augmentation du prix des billets me confortant dans mon choix.


C'est avec Porcupine Tree que j'ai été comblé ! Ce groupe Anglais mené par Steven Wilson et comptant parmis ses rangs l'impressionnant Gavin Harrison derrière les fûts, a sorti son nouvel album "Fear of a blank planet". Dans la lignée de l'excellentissime "Dead Wing", le groupe passe d'une période très ambiancée électro a du métal progressif très travaillé et très agréable à l'écoute. Sur "Deadwing", Steven Wilson avait fait appel à Mickael Ackerfeldt du groupe Opeth, pour les coeurs et la seconde guitare. On ressent alors l'influence mutuelle de ces deux génies, sur le style de leur groupe respectif. Même si on pouvait reprocher à Steven Wilson d'avoir fait trop de morceaux basés sur le chant dans l'album "Deadwing", on ne pouvait pas passer à côté de l'excellent morceau "Arriving somewhere but not here". Dans ce nouvel album, on a le droit à une ambiance très métal, avec des morceaux très travaillés et moins basés sur le chant. J'avais très peur qu'ils retombent dans le style plus calme dans lequel ils évoluaient il y a quelques années, mais c'est pour ma grande joie qu'ils ont réussit à creuser un peu plus dans le style "Metal", ça promet de très belles choses à l'avenir!

J'irais les voir le 03 Juillet à la Cigale, car c'est un très bon groupe sur scène, et les premières parties sont habituellement de grande qualité, j'ai pu y voir le groupe "Anathema" l'année dernière avec le cover de "Confortably numb" à tomber par terre...

18 avr. 2007

La musique en Chine, seconde partie.


Français expatrié à Shanghai, Sebastien Boulay dit "Bilou" travaille dans le domaine de la recherche Geologique dans une grande université de Shanghai. Musicien et blogger assidu, il m'a fait part de sa vision de la musique dans l'Empire du Milieu.

- Comment est perçue la musique par les Chinois ?

Les Chinois vivent avec la musique, ça fait partie de leur mode de vie. Nombreux sont ceux qui sur leur vélo, tout en pédalant, chantent à tue tête. Tous les chinois que j'ai connu en France passent leur temps à siffloter des airs du matin au soir. Enervant pour leurs collègues mais finalement assez sympathique si on voit ça comme une joie de vivre et un besoin de s'exprimer. Tous les week-ends, dans les parcs, des atroupements se forment un peu partout autour de quelques instruments et d'un petit ampli pour le chant. Là, chacun leur tour, ils (généralement des gens d'un certain âge) viennent chanter des airs populaires. Et puis il y a l'institution "Karaoké".
Du point de vue de l'expat', la musique chinoise est beaucoup de bruit, que ce soient les instruments traditionnels (cymbales et tambours) qui me font saigner les oreilles, la musique crachée par tous les haut parleurs de magasins pour attirer le passant, la musique dans les parcs et lieux soit disant de repos où la musique vient gacher le plaisir du lieu.
"Staracademisation" du monde, la Chine n'est pas en reste. Les "pop idols" se relaient sans arrêt à la télé et créent l'hystérie chez la jeunesse. J'ai récupéré pas mal de MP3 sur le serveur de mon laboratoire et voulant faire le tri, je les ai écouté un par un. J'ai cru que c'était tout le temp les mêmes chansons. Les paroles, je ne comprends pas tout mais compte tenu du nombre de "wo ai ni"(je t'aime), "I love you" ou autre "baby don't go", cela me semble être assez restreint point de vue littéraire. Pour les structures des morceaux, c'est du 100% identique aussi. Une introduction douce piano/guitare, quelques notes puis le chant, plaintif, larmoyant, on sent qu'il ou elle souffre terriblement de l'amour qui fait souffrir les coeurs. Couplet, refrain puis un refrain plus fort avec appuyé par violons et orcherstre derrière, puis retour à une partie calme. Une c'est sympa, 50 chansons comme ça, je ne tiens pas...

- Pouvez vous nous parler des groupes chinois médiatisés ?

Globalement non, à part les S.H.E. un groupe de filles Taiwanais que l'on voit absolument partout à la télé ou sur les murs ventant dans des pubs tous les produits imaginables. Les autres, je ne les reconnais pas et puis je n'ai pas la télé et n'écoute pas la radio ici alors j'ai du mal à connaitre les groupes médiatisés.

- Les distributeurs arrivent ils à vendre des disques au pays des contrefaçons ?

Même quand on achète des CD ou DVD dans des magasins sérieux, ce sont des contrefaçons alors... Par contre, comme le phénomène de Star est énorme, ça ne m'étonnerait pas qu'ils arrivent quand même à s'en sortir. En chine, même si on ne vend qu'à une toute petite partie de la population ça représente quand même quelques millions de chinois, c'est énorme !

- Quelle place prend la musique, pour les populations, dans les régions que vous avez découvertes?

A Shanghai c'est du bruit dans la rue et des stars. Et bien sur, aussi de la musique électronique la nuit... Dans le Yunnan, j'ai plus senti une musique régionale vivante. Comme pour nos régions à nous, il y a une identité musicale régionale très présente.

- Comment vivez-vous votre musique en Chine ? Est il facile de " pratiquer " la musique pour un expat ?

Pour celui qui veut jouer à Shanghai, il n'y a presque aucun problème. La plupart des "bars Chinois" proposent des animations musicales et dans les bars d'expat', les groupes sont les bienvenus. Il y a un moment où on est en manque de musique occidentale... Que ce soit avec contrat ou pour le plaisir, comme partout, les bons groupes sont recherchés. Mais le fait d'être dans un monde à part, loin de chez nous, a changé ma façon d'écouter un groupe. En france, j'aurais été souvent très critique à l'écoute d'un groupe en live. Ici, je suis plus tolérent, on est entre "amis" alors si le groupe n'est pas très bon, je m'en fiche et l'encourage.

- Qu'est ce qui, musicalement, existe en France et vous manque en Chine ?

La chanson française! Les radios indépendantes pour se tenir au courant de l'actualité, les festivals, le rock, la connaissance musicale des chinois. Impossible (ou rare) de parler musique avec un chinois. Rares sont ceux qui connaissent les Rolling Stones ou les Beatles, de nom, alors de là à discuter musique...
- Quelles seraient vos idées pour favoriser l'implantation de la musique occidentale en Chine ?

L'implatation de la musique occidentale ne se fera pas tant qu'il n'y aura pas eu un gros changement de mentalité générale du pays, une ouverture sur le monde, un apprentissage de l'anglais par tout le monde, un retour sur soi et sur les 60 dernières années permettant de mieux comprendre l'évolution musicale du monde occidental. Il faudrait aussi permettre la diffusion de chansons plus engagées. Pour moi, la musique n'est pas que divertissante mais est aussi un moyen de toucher les gens et de faire passer des messages. Mais tout ça ne se fera pas rapidement en Chine et la seule musique occidentale qui s'implante dans ce pays est la musique électronique, les gros hits pour adolescentes (back street boys) ou les reprises avec traductions des textes (ex: O'zone, J-J goldman "comme toi" devenu "san men va", ect).
On a connu ça aussi pour le rock et la période yéyé. Afin d'implanter cette musique en france, tous les tubes étaient traduits en français. Peut-etre est-ce la solution pour la musique occidentale en chine.
Pour la chanson française, il faut que ça soit fleur bleu, romantique et tout ça. Alors on entend bcp "Helène", "Notre Dame de Paris" etc à la radion, dans les bus...

Merci beaucoup de m'avoir consacré du temps!

La musique en Chine première partie.
N'hésitez pas à visiter son blog si vous êtes avides de belles photos de la Chine!

16 avr. 2007

Like a Virgin...

Après avoir passé un accord avec la marque "Virgin", le Groupe Lagardère souhaite repabtiser sa chaîne de TV disponible sur la TNT "Europe 2 TV" en "Virgin TV". D'une pierre deux coups, ils souhaitent par ailleurs changer la célèbre station de radio en "Europe 2 Virgin Radio".
En attendant une réponse à priori positive du C.S.A, Europe 2 souhaite relancer ses deux chaînes en changeant l'enseigne, les présentant sous une marque plus jeune, plus connue et également très appréciée en France. Toujours associée à Richard Branson, son créateur qui a fait de sa personne l'axe de communication principal, Virgin jouit d'une bonne image en Europe et "Virgin Radio" marche bien en Angleterre, et même en Thailande !..


Cette stratégie verticale a été mise en cause par certaines chaînes de radios telles que Skyrock ou RTL, mais aussi par la Fnac, le concurrent principal de Virgin Megastore et de Virgin Mega.

Les concurrents parlent donc de "concurrence déloyale" plaçant Virgin à tous les niveaux de l'économie de la musique, de la production avec le Label Virgin, en passant par la distribution, la téléphonie et maintenant la diffusion de ces oeuvres.


Même si certaines enseignes craignent une sorte de "monopole", ils peuvent se rassurer en sachant que le CSA n'autorisera pas la diffusion de messages publicitaires des autres produits "Virgin", et demande que le logo des deux chaînes soient assez éloignés du logo original de Virgin, pour que cela ne prête pas à confusion. On rappellera en plus que les sociétés sont indépendantes entre elles et n'appartiennent pas toutes à Charles Branson.

15 avr. 2007

Les Beatles en numérique !

Le célèbre groupe de Liverpool était en conflit avec EMI concernant le non-versement de leurs royalties pendant plusieurs années, ce qui expliquait leur absence du catalogue numérique de la major.
Désormais, une solution semble avoir été trouvée pour réconcillier les deux parties, pour le plus grand plaisir des fans du groupe qui pourront, si ils le souhaitent, bientôt télécharger légalement les titres des Beatles!

7 avr. 2007

Impromptu...

Vacances j'oublie tout ! Plus rien à faire du tout !... ou presque !

Je pars quelques jours m'aérer un peu. Mon blog ne sera pas mis à jour avant le week-end prochain !

A bientôt donc et bonnes vacances à ceux qui partent aussi !

5 avr. 2007

Décalages...

C'est la mode depuis quelques années; la télévision torture nos tympans en nous assomant d'émissions dites de "Télé Réalité" sur le thème de la musique. Les émissions aux noms bien connus et au succès de plus en plus mitigé rythment les soirées des mélomanes français, qui puissent à volonté dans le mauvais flot artistique imposé par la télévision.

Au départ, les sociétés de production cherchaient l'humour/émotion à la sauce Jean-Pascal et Jennifer, sans se soucier de la véritable qualité artistique. Depuis, au fil des saisons, il paraît que l'artistique prend le dessus, mais je n'y croit pas. Même si Pascal Sevran explique à tout le monde qu'il est l'inventeur du genre et que les autres chaînes passent leur temps à mal copier son concept, on répondra que la chanson française périmée, déguisée d'un beau costume béret/bretelles, n'attire pas toutes les tranches d'âge.

Pour me détendre, je suis tombé par hasard, il y a quelques semaines, sur les sélections de la "Nouvelle Star". La petite chaîne qui monte a mis du temps à se trouver, en diffusant diverses émissions ayant permis aux français de pouvoir argumenter lors des débats avec d'autres mélomanes étrangers, en expliquant la chance qu'ils ont de pouvoir compter dans le patrimoine artistique Français, des groupes tels que les "L5" ou "What Four". Inspiré de la célèbre émission "Pop Idol" qui cartonne à travers le monde, M6 a réuni quatre "professionnels du métier", dont le très bon batteur Manu Katché. Année après année, l'émission propose un peu plus de qualité, mais c'est encore les téléspectateurs qui choisissent les candidats qui continueront la course à la célébrité. Même si le jury a la possibilité, en donnant son avis après chaque prestation, d'influencer les téléspectateurs, on assiste encore à des coups de gueule de Marianne James et de ses compères, accusant même, en 2004, le public d'avoir de "La merde dans les oreilles". En tous cas, il n'en faudra pas dans les yeux cette année, car même si le concept est proche de celui de la "Starac'", il est quand même plus doux, les artistes étant jugés dans le cadre d'un "radio crochet des temps modernes" sans être filmés et traumatisés quotidiennement.

Même si une victoire ou une finale dans cette émission ne promettent pas richesse inouïe et reconnaissance éternelle pour un artiste, cela permet d'accroître les chances de percer dans ce milieu difficile. Mais il serait malhonnête de qualifier cette émission de "très intéressante", puisque les montages stratégiques façon "Ile de la tentation", les séances récurrentes de bêtisier et les fausses prises de tête des membres du jury, nous rappellent très vite à l'ordre. Hormis toutes les critiques relativisant les efforts faits par M6 pour mettre des nouveaux talents en avant, et hormis la stratégie de "recherche d'audience" trop palpable à mon sens, on peut parfois apprécier, surtout que contrairement à ses concurrents, l'émission permet, pour cette fois en tous cas, de laisser les candidats chanter la chanson de leur choix.

En effet, comme tout le monde, je regarde en disant que je ne regarde pas, mais j'ai été scotché hier devant la prestation de Julien Doré. Même si, pour sa reprise de "Like a virgin" il s'est inspiré de Richard Cheese, il a eu le courage d'exécuter ce morceau décalé, au risque de faire peur au jury et de faire fuir tous les téléspectateurs armés de leur portable, attendant le moment opportun pour imaginer jouer un rôle dans le monde de la nouvelle star en envoyant un ou plusieurs textos à leur chaîne préférée.

Déjà dans un autre monde lors des premières sélections, muni de son ukulélé il fera rire le jury, et le touchera ensuite au "théâtre" avec sa reprise de la chanson "A la faveur de l'automne". Sa belle voix, son humour et son aspect décalé lui permettent de séduire l'audimat et de faire parler de lui dans la presse. Qui aurait imaginé qu'il sortirait un show à mille lieux des autres candidats? Qui aurait pensé qu'il prendrait le risque de ne pas copier ou imiter une voix entendue cent fois auparavant? J'ai beaucoup rit devant ma télé, et tout le long de la chanson, je me suis demandé comment le jury, souriant devant sa prestation, allait réagir. Alternant sur du ternaire une voix teintée "jazz", et immitant avec exagération les crooners en ponctuant les refrains d'accents plus rock, il fera sensation sans oublier de ne pas nous épargner ses grimaces et gesticulations ridicules.
Au final, tout fût positif pour lui, le jury a beaucoup rit, beaucoup aimé, et Marianne James, pense comme moi que la nouvelle star cette année, ça sera probablement lui. Enfin ça reste théorique, car je pense qu'il finira par effrayer le public par ses excentricités, les "consommateurs" préférant les voix bien formatées et bien "marketées". Je pense également qu'il se dit qu'il n'a rien à perdre, il tente le tout pour le tout mais il ne se pliera pas aux exigences de la production.

Loin de tout esprit conformiste, Julien est un musicien de qualité qui évolue dans deux groupes dont il a les noms tatoués sur le corps. L'univers est décalé et parfaitement génial, même si la musique peut surprendre, je n'aurais jamais imaginé qu'on entende parler d'un type comme lui grâce à une émission de "télé réalité". Les profils myspace de ses groupes "Dig Up Elvis" et "The Jean D'ormesson Disco Suicide" ont battu des records d'audience depuis son interprétation de la célèbre chanson de Madonna, en version Jazz. Il suffit de visiter ces profils pour comprendre l'ambiance qui règne dans l'atmosphère artistique de ce jeune homme, moi qui pensait que des groupes tels que ceux-ci n'existaient qu'outre-manche...





Borey Sok : Musique 2.0

Borey Sok, célèbre bloggeur passionné de musique et de nouvelles technologies, sort aujourd'hui son livre "Musique 2.0". Connu pour ses très bons podcasts, Borey Sok passe désormais à l'écriture.
Je vais lire ce livre pendant mes vacances et vous ferais une critique à mon retour.
Je me réjouis en tous cas que quelqu'un écrive un livre sur le sujet !

4 avr. 2007

Napster rules !


Avec 28 millions de dollars de C.A pour plus de 800 000 abonnés, Napster est le site de téléchargement musical par abonnement ayant le plus de succès, devant Rhapsody. Concurrent d'Itunes, Napster souhaite grignotter des parts de marché et séduire les clients de la plate-forme d'Apple.

Ne proposant pas la possibilité de s'abonner, Itunes devrait à l'avenir renforcer son positionnement de "téléchargement à l'unité" ou bien s'ouvrir vers des formules d'abonnement ayant beaucoup de succès.
Point positif pour Napster, les consommateurs ont la possibilité d'écouter de la musique gratuitement, à une faible qualité, ceci étant financé par la pub.

Ce système permet aux internautes de découvrir de nouveaux groupes, et de les acheter ensuite. On est encore loin d'un système permettant de mélanger Pandora et Napster, pour pouvoir proposer chaque jour un nouveau morceau aux abonnés... Cette solution serait peut-être intéressante...

3 avr. 2007

La Commission européenne s'en mêle.


La comission européenne enquête actuellement sur la façon dont la plate-forme Itunes propose son offre de musique payante. Après avoir lancé une enquête sur la stratégie Itunes/Ipod la commission s'intéresse de plus près à l'inégalité de l'offre de musique sur Internet au sein de l'Europe.

En effet, selon la Commission européenne, Itunes propose des prix variables selon les différents pays d'europe.
Un fichier musical acheté en France sur le site Itunes coûte 0.99€, soit 67 pennies, or ce même fichier est facturé 79 pennies au Royaume-Uni.
D'autres points sont mis en avant, en effet, selon sa position géographique, le consommateur n'a pas accès aux mêmes catalogues.
Tous ces détails entrent en conflit avec la notion d'équité et sont contradictoires avec l’article 81 du traité instituant la Communauté européenne.


Apple rejette plus ou moins la faute sur les Majors, mais ces petits arrangements commerciaux risquent de coûter une amende s'élevant à 10% du C.A pour les entreprises mises en cause.

Alors que ces dernières font des efforts pour sortir de la tête de l'eau, l'Europe veut les condamner. Même si il faut respecter la loi et les consommateurs, on peut imaginer qu'une telle amende serait fatale pour ces sociétés dont la santé économique est très fragile.

2 avr. 2007

EMI sans DRM.


EMI franchit un pas! La major, plus qu'en difficulté en ce moment a décidé de mettre à disposition des internautes des fichiers sans DRM sur la plate-forme Itunes, sous l'appellation "Premium".

L'ensemble du catalogue EMI devrait être disponible sans DRM d'ici le mois de mai.
Le PDG de la major, Eric Nicoli, a décidé, avec le soutien de Steve Jobs, patron d'Apple, de proposer des fichiers AAC de qualité à 256 kpbs sans protection, pour 1.29€ par titre.
Par contre, les fichiers avec DRM à 128 kpbs resteront disponibles pour la somme de 0.99€. Pour les personnes disposant déjà des fichiers protégés, ils ne devront ajouter que 30 centimes par titre pour acquérir la version sans DRM.


Il est dommage que les DRM ne soient pas totalement abandonnés, mais cette action constitue un premier pas intéressant qui profitera bien évidemment à Steve Jobs et à sa plate-forme Itunes, qui espère que les autres Majors suivront l'exemple d'EMI.

Upadate : Virgin Mega devrait également vendre les titres d'EMI sans DRM.

1 avr. 2007

La musique en Chine, première partie.


La Chine fait régulièrement les gros titres de la presse économique, et sera au centre du monde lors des Jeux Olympiques de 2008 à Pékin. Mais quelle place a vraiment la musique dans ce pays ? Comment peut vivre cet art alors que la contrefaçon est reine dans ce pays ? J’ai interviewé deux français expatriés pour mieux comprendre la musique en Chine. Le premier travaille à Shanghai depuis plus d'un an et a monté un "Bar Live" en parrallèle de son activité. Le second est chercheur dans une université et se produit régulièrement sur les scènes Chinoises à ses heures perdues.

Première Partie :

Laurent Piccone, 37 ans, expatrié à Shanghai, a créé le "Pub Piccone" à Shanghai.

Que faites vous à Shanghai, pourquoi vous être expatrié de France ?

Mon véritable métier est « acheteur chez IBM China ». Je m’occupe de la partie « frais généraux ». Je travaille également depuis quelques mois sur la création d’un « Live Bar ». J'ai quitté la France pour vivre une aventure à l'international en saisissant l'opportunité de travailler en Chine.

Comment est née cette idée de bar à Shanghai ? Avez vous des associés ? Si oui de quelle nationalité sont ils ?

Je suis passionné de musique, et je trouve que les lieux consacrés aux concerts à Shanghai ne sont pas en grande quantité. De plus, la qualité des groupes amateurs se produisant à Shanghai laisse à désirer, et ces groupes, souvent composés de musiciens d’Asie du Sud sont de mauvaise qualité.

Je me suis dit qu’il serait intéressant de créer un endroit où la musique et la fête ne feraient qu’un. J’ai donc eu l’idée, avec deux amis Japonais de louer un espace accueillant un bar et une scène pour que la musique soit au centre du concept. Tous les soirs, des groupes se produisent et les visiteurs ont la possibilité de monter sur scène, improviser, lors des soirées « open stage ».


Quelle fût votre stratégie pour l’implantation du bar ?

Pour s’implanter en Chine on retrouve souvent le système de corporation, « tous les plombiers dans la même rue ». Pour les bars c’est un peu la même chose. Maintenant notre bar est situé au 1etage au dessus d’un magasin de musique dans un croisement de rue très fréquenté par les fetards de la ville. Le fait que nous n’ayons pas de vitrine a des inconvénients. Il faut faire marcher le bouche a Oreille ou faire plus de pub, mais les avantages sont de pouvoir tout isoler sans avoir de fenêtre et de payer le prix par mètre carre deux fois cher.

Quels sont les styles représentés ?

Nous voulons une certaine variété pour ne pas fermer nos portes aux amateurs de certains styles de musique. Nous avons eu un groupe folk venue de Mongolie, mais aussi un groupe de Métal Chinois, des groupes de Blues, de Pop-Rock et de Funk composés de musiciens expatriés d’Europe.

Quelle type d’affluence attendez vous ?

Essentiellement des étrangers Japonais et occidentaux avec une minorité de Chinois. On sait très bien que les Chinois préfèrent pour le moment les bars Chics, mais notre bar voit de plus en plus de Chinois venir apprécier la musique occidentale.

Qu'est ce que les français peuvent apporter selon vous en chine au niveau de la musique ?

Les Chinois n’ont pas encore véritablement accès à la musique occidentale, elle n’est pas assez connue ici, hormis quelques stars internationales. Les Français expatriés peuvent donc aider les Chinois à s’ouvrir culturellement au travers des concerts.

Comment réagissent les Chinois vis-à-vis de la musique occidentale ?

Le peu de musique occidentale qui arrive sur le marché Chinois est très médiatisé et est perçu comme un symbole de modernisme, de liberté et surtout de beauté. Les Chinois ont besoin de s’identifier à des icônes internationales, même si les artistes internationaux connus en Chine ne sont pas les plus doués de leur génération.

Quelle place cette musique a en Chine ? Existe-t-il un embargo sur la musique étrangère ?

Les Chinois laissent une place significative à la musique traditionnelle, mais très peu à la musique occidentale. Le protectionnisme Chinois et la distance de la langue Anglaise comprise par une part trop minime de la population font partie des raisons de cet éloignement. Les stars de la télévision passent souvent pas la case « chanson » en Chine, et les Chinois s’intéressent de plus en plus à la musique, surtout qu’une sorte de variété chinoise, aux sonorités occidentales, prend de plus en plus d’importance ici.

En ce qui concerne la venue des groupes occidentaux en Chine, on peut dire qu’ils sont la cible du gouvernement Chinois, le dernier concert des Rolling Stones a par exemple été amputé de quatre chansons par les autorités.

Quels sont les premiers retours des occidentaux quant à la mise en place de ce bar ? L’affluence escomptée est-elle au rendez-vous ?

Ils trouvent ça génial ! Il se retrouvent enfin dans un lieu où ils se reconnaissent et où ils peuvent élargir leur cercle d’amis. J’ai eu de nombreux retours très positifs, l’endroit plaît car la décoration est sobre, le son est de bonne qualité et les consommations ne sont pas chères du tout, sans compter les soirées Open Bar qui sont légion à Shanghai. Nous avons une clientèle régulière et nous remplissons régulièrement notre bar.

Imaginez vous une déclinaison à d'autres lieux, à d'autres villes en Chine ?

Tout a fait, Shanghai est saturé au niveau de la croissance et les entreprises se déplacent vers le centre du pays dans des villes comme Chengdu. Avec une population de 10 millions d’habitants et deux bars seulement ce sera certainement la prochaine ville ou il faudra s’installer si ça marche.

La deuxième partie, avec l'interview de Sebastien Boulay.